A l’occasion de la commémoration des 51 ans du coup d’État orchestré par Augusto Pinochet au Chili le 11 septembre 1973, les élèves hispanistes de TC, TD et TG de Madame Beillaud ont eu la chance de pouvoir assister ce mercredi 18 décembre aux témoignages de Gladys Ledezma et Claudio Figueroa, tous deux contemporains du soulèvement militaire et militants clandestins de la première heure.
Gladys Ledezma était étudiante de Chimie à l’Université de Concepción dans le sud du Chili. Après le coup d’État, elle dut quitter la ville et fut finalement arrêtée en 1975. Elle fut incarcérée pendant un an notamment dans l’un des plus grands centres de détention et de torture : Villa Grimaldi. Elle fut ensuite expulsée du Chili et s’exila en France, d’où elle poursuivit son combat en s’engageant dans la lutte syndicale.
Claudio Figueroa était lycéen alors que le gouvernement démocratique de Salvador Allende (1970 - 1973) fut renversé par les militaires. Il dut vivre dans la clandestinité avant d’être arrêté en 1982 et expulsé vers la France, d’où il poursuivit sa lutte politique. Depuis 1998, année de l’arrestation de Pinochet à Londres, il fait partie de l’association des anciens prisonniers politiques chiliens.
L’association d’anciens prisonniers politiques chiliens, dont font partie Gladys et Claudio, lutte désormais pour faire perdurer cette mémoire de la dictature chilienne parfois oubliée.
Les élèves ont eu le plaisir de présenter le mémorial collaboratif qui fut réalisé dans la continuité d’une séquence pédagogique axée sur la dialectique « mémoire et oubli au Chili » en classe d’espagnol : il s’agit de l’élaboration d’un "mur de la mémoire" sous forme de portraits de victimes accompagnés de QR codes explicatifs.
Un grand merci à Gladys et Claudio pour ce moment extrêmement riche en émotions, au nom de la récupération mémorielle et de la justice sociale dans un pays où, à ce jour, la plupart des crimes commis sous la dictature militaire de Pinochet n’ont toujours pas été reconnus par les tribunaux chiliens et où les disparus se comptent encore par milliers ...